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Diagnostic de performance énergétique : La mauvaise note des logements français

Les progrès affichés par les bâtiments à basse consommation énergétique (BBC) sont constants, et les nouvelles réglementations thermiques se succèdent, la dernière en date entrant en vigueur en 2012.
Quel est cependant le véritable niveau de performance énergétique du parc immobilier français considéré dans son ensemble ?

Doit-on parler d’une petite élite de bâtiments ultra-performants, qui laisseraient bien loin derrière eux une masse de logements énergivores, ou constate-t-on au contraire une amélioration sensible de la moyenne nationale ?

La société EX’IM, experte en diagnostic immobilier, tente aujourd’hui de répondre à cette question en livrant une intéressante étude statistique, réalisée sur la base d’environ 150.000 diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés entre le 1er novembre 2006 et le 31 juillet 2011, à l’occasion de la vente ou de la location d’un bien immobilier, et qui permettent de brosser un portrait type du logement français.

Et le constat, d’emblée, apparaît relativement sévère : la consommation énergétique d’un logement français type s’établirait actuellement à 269,99 Kwh/m² par an, ce qui signifie que la moyenne française de performance énergétique se situe tout juste à la lettre E : un logement français moyen consomme 4 à 5,5 fois plus qu’un logement BBC.

De manière plus précise, 45% des biens étudiés obtiennent une classification comprise entre A et D, tandis que l’autre moitié de 55% est comprise entre E et G. Ce mauvais bilan apparaît d’autant mieux si l’on considère les logements classés de D à G, qui représentent cette fois 80% du parc. La part des logements A et B, quant à elle, n’atteint que 1,39%, ce qui confirme le très mauvais bilan énergétique des logements français.

Au-delà de ce constat alarmant, l’étude s’affine ensuite pour montrer toutefois que les logements les plus récents sont également les plus économes, ce qui peut laisser espérer que la moyenne nationale s’améliorera au fur et à mesure de la modernisation du parc immobilier : une comparaison effectuée entre les logements construits avant et après 1975 (date de la première réglementation thermique) indique en effet un différentiel considérable de 76,95 Kwh/m² par an : la moyenne s’établit à E avant 1975, et à D après cette date. Le score est encore meilleur en ne considérant que les logements construits après 2000, mais reste au niveau D.

La variété de l’échantillon retenu pour l’étude a également permis de tirer d’autres conclusions inattendues. Il a ainsi pu être démontré la nette supériorité du gaz par rapport à l’électricité en ce qui concerne la performance énergétique du logement, une moyenne s’établissant à D et l’autre à E : les émissions de gaz à effet de serre sont toutefois nettement moindres avec un chauffage à l’électricité. De la même manière, l’habitat collectif affiche une meilleure performance énergétique que l’habitat individuel mais a aussi une empreinte écologique plus importante.

Si l’on distingue les logements d’une superficie supérieure et inférieure à 100m², il apparaît étonnamment que la performance énergétique est nettement moins bonne dans les petits logements, où une énergie plus importante est dépensée pour chaque mètre carré.

Enfin et sans surprise, la différence de climat explique que la performance énergétique des logements situés dans le sud de la France est meilleure que celle de ceux situés au Nord, et ce malgré la pondération que l’étude apportait à ce calcul.

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Specialiste du diagnostic immobilier et du marché de l'immobilier
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