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Comment choisir son diagnostiqueur immobilier?

Interview avec Jean-Pierre Molia, Président de la FNECI, Fédération Nationale des Experts de la Construction et de l’Immobilier.

“Je conseillerais aux consommateurs, quand ils font le tour de l’offre de diagnostic immobilier, de poser quelques questions à ceux qui présentent des tarifs excessivement bas”.

Que va trouver un vendeur sur le site de la FNECI, Fédération nationale des Experts de la Construction et de l’Immobilier ?

Trois types d’informations :

  • La liste des adhérents classés par régions et départements, avec leurs compétences. Il est important de noter que l’adhésion à la FNECI implique l’acceptation des règles déontologiques.
  • Les textes réglementaires commentés portant sur les diagnostics obligatoires (amiante, plomb, termites, performance énergétique, gaz, etc).
  • Les conseils sur le choix d’un diagnostiqueur et comment préparer sa demande de diagnostic.

 

Comment juger de la qualité du rapport prix/prestation du diagnostiqueur ?

Je conseillerais aux consommateurs, quand ils font le tour de l’offre de diagnostic immobilier, de poser quelques questions à ceux qui présentent des tarifs excessivement bas.
Par exemple : Combien de temps passerez vous sur place pour votre diagnostic ? Ou : Quelles sont les informations dont vous avez besoin pour réaliser votre prestation ?
Il faut savoir qu’en moyenne pour réaliser correctement 5 diagnostics sur une maison de 4/5 pièces principales, il faut prévoir environ 3 ou 4 heures. Il est nécessaire également au diagnostiqueur, pour réaliser correctement sa mission, de connaître les références cadastrales du bien, les numéros de lots de copropriété et le descriptif.

Quels recours en cas de litige, ou de doute sur le diagnostic réalisé ?

De plus en plus, notre fédération -et également les associations de consommateurs reçoivent des demandes d’éclaircissements de vendeurs ou d’acquéreurs qui ont des doutes sur la qualité ou la véracité des diagnostics réalisés.
Cela me parait une bonne démarche qui peut éviter des procès longs et coûteux.
Si, après enquête, il s’avère qu’il y a eu erreur de diagnostic, nous n’hésitons pas à proposer notre médiation amiable. Le consommateur peut aussi demander à un autre diagnostiqueur une contre expertise. Mais attention de bien le choisir et de s’assurer qu’il respecte les règles de confraternité… Et enfin, en cas d’impossibilité d’arriver à un accord, il faut hélas se tourner vers la justice en exerçant un recours en responsabilité.

Comment une fédération peut faciliter la « demande diagnostic » du vendeur ?

Les candidatures de nos adhérents sont analysées avant leur adhésion et nous essayons d’avoir un suivi le plus complet possible afin de réduire le nombre de mauvais praticiens. Mais, déjà, la démarche du professionnel du diagnostic d’adhérer à une organisation professionnelle prouve sa volonté de « bien faire son métier » !
La FNECI, et je crois que nous sommes la seule Fédération à le faire, répond aux préoccupations des consommateurs par mail, voire par téléphone.

Comment voyez vous l’indépendance entre le diagnostiqueur et les professionnels de l’immobilier ?

Je crois tout d’abord que nos professions doivent se mettre d’accord pour définir ensemble des règles du jeu !
Nous ne sommes pas seuls au monde dans l’immobilier, et des rapports de bon voisinage basés sur la confiance, l’estime réciproque et, bien entendu, la compétence doivent s’établir, tant au niveau des organisations professionnelles que des acteurs du marché.
Cela dit, la réglementation fait déjà obligation au diagnostiqueur d’être indépendant du propriétaire et ou de son mandataire, ce qui veut dire qu’un administrateur de biens ou un agent immobilier ne peut pas réaliser de diagnostics sur un bien immobilier pour lequel il serait déjà mandaté pour le gérer, le louer ou le vendre, ni bien sûr, sur un bien qui serait sa propriété ou celle de sa famille !

Quelle déontologie doit s’appliquer à la profession ?

Je crois qu’en premier lieu, même avant l’indépendance qui est réglementaire, la règle fondamentale est l’impartialité et l’objectivité face au bien à diagnostiquer. Le diagnostiqueur n’a pas à juger, mais à énoncer des faits : Il y a ou non de l’amiante ou du plomb dans les peintures. Toute autre attitude pourrait être assimilée à de la compromission vis-à-vis du donneur d’ordre. Le diagnostiqueur doit également être indépendant des entreprises qui réalise des travaux en rapport avec les diagnostics et, en aucun cas ne doit préconiser des travaux ou des entreprises.
Rien, par contre ne l’empêche d’orienter son client vers les Fédérations du bâtiment, par exemple la FFB (Fédération Française du Bâtiment) ou le CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment). Une autre règle déontologique essentielle consiste à ne réaliser que les diagnostics pour lesquelles on a reçu une formation qualifiante.

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Specialiste du diagnostic immobilier et du marché de l'immobilier
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